COMPAÑÍA: LE CIRQUE ELOIZE
LUGAR: COLISEO DE ROUBAIX
FECHA: 29/01/12
Se sube el telón acompañado por un sonido de sirenas. La decoración figura las calles de una gran ciudad, llenas de gente donde cada uno se activa sobre el ritmo de una música electrónica y nerviosa. Unos personajes abigarrados cruzan el escenario , se dan prisa, se empujan y se ignoran. De repente, se para el tiempo. Una pausa. El ritmo estresante y mecánico de la ciudad se hace lento, profundo y cautivante. El latido de un corazón. Dos desconocidos se cruzan y se rozan. Un encuentro. La magia se instala, el tono está dado.
Esta producción está puesta en escena por Jeannot Painchaud, antiguamente acróbata, malabarista, actor y especialista en bicicleta artística y jefe del departamento de los eventos especiales de la Compañía de Quebec desde 1998. Aquí, no hay historia, pero un espectáculo visual y explosivo. Un homenaje a la energía desbordante de la juventud dejando un espacio importante a las artes urbanas, al baile hip-hop, al patinaje y a la bicicleta de montaña, pasando por el grafiti. Con este espectáculo, el director rompe con las producciones anteriores de la compañía: «Nomade», «Rain» y «Nebbia» dejando la trama narrativa por los deportes extremos y las acrobacias sorprendentes. ¿El resultado? Un cocktel detonante de energía siempre en tensión acompañada de maravilla por una música de Jean-Phi Goncalves y Alex Mac Mahon y por una decoración evolutiva impresionante y muy bien explotada, hecha de luces y de proyecciones videos, resultado de la colaboración de Robert Massicotte, Alexis Laurence y el técnico de iluminación Nicolas Descotaux.
La ciudad evoluciona en directo. Pasa a estar despreocupada y lúdica, hostil y terrorífica, o tierna y cómplice, pero siempre joven y vibrante de energía. La ciudad de Jeannot Painchaud es, antes de todo, «un lugar de encuentros, lugar de paseos, lugar donde los clanes se enfrentan, donde los vínculos de amistad se cosen y donde los amores se hacen y se deshacen». Un lugar donde afloran indivIDualidad y la IDentidad. Un teatro donde cada una se aforma, se impone, añade su grano de arena sin cesar. Nos deja totalmente pasmados y nos quedamos muchas veces sin aire. ID oscila constantemente entre la poesía de los cuerpos y de la danza, las acrobacias más extremas, unas contorsiones de locura de Emi Vauthey y las cascadas inverosímiles de Thibaut Philippe y su bici trial.
El número de apertura es muy guapo: un mano a mano tierno e impresionante entre Philippe Renaud y Justine Méthé-Crozat. Los temerarios del Circo Eloize no dudan en coger altura tanto para austarnos como para emocionarnos. Nombramos aquí Emi Vauthey con su tisú, Manda Rydman y su aro aéreo y con una mención especial para Ryan Shini Murray, por sus equilibrios peligrosos. Nicolas Fortin y Hugo Ouellet-Côté juegan con los rebotes para producir un número de malabares alegre e imaginativo. Lisa Eckert con su Rueda Cyr y Xuan Le a los patines en linea. Toda esta gente suelta una energía loca, al ritmo de los bailarines urbanos Melissa «Melly Mel» Flerangile, Baptiste, Montassier, Forty Nguyen y Kone Thong Vongpraseuth. Se acaba el espectáculo con un número de cama elástica asombroso y atolondrante, creación de Krzysztof Soroczynski. El número de mastil chino de Fletcher Sanchez y de Victor de Abreu Oliveira era, desafortunadamente, el gran ausente de esta representación.
Formidables aplausos y ovaciones al final del espectáculo, una reacción muy favorable por parte del público del Coliseo de Roubaix. Un público visiblemente muy impresionado por la energía comunicativa expresada por los 16 artistas. Eloize, que debemos pronunciar «Elwaz» es una palabra del dialecto «acadien» de las Islas-de-la-Madelaine. Se podría traducir por «relámpago de calor». Un nombre que coge todo su sentido con el espectáculo ID verdadera explosión de sonido, luz, movimiento, que nos mantiene en tensión desde el principio hasta el final.
Jules
El video que hay a continuación es el promocional del espectáculo ID:
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A continuación os pongo el artículo en francés, el idioma original en el que se escribió, por si quereis practicar el francés o para aquellos francohablantes que no sepan español.
Lever de rideau toutes sirènes hurlantes, le décor figure les rues bondées d’une grande ville, où chacun s’active au rythme d’une musique électronique nerveuse et haletante. Des personnages hétéroclites parcourent la scène, se pressent, se bousculent et s’ignorent. Soudain, le temps se fige. Une pause. Le rythme pressant et mécanique de la ville se fait lent, profond et envoutant. Le battement d’un cœur. Deux inconnus se croisent et s’effleurent. Une rencontre. La magie s’installe. Le ton est donné.
C’est la ville qui est le personnage principal, dans cette production mise en scène par Jeannot Painchaud, ancien acrobate, jongleur, comédien et spécialiste de la bicyclette artistique, à la tête du département des évènements spéciaux de la troupe québécoise depuis 1998. Pas d’histoire ici, mais un spectacle visuel explosif. Un hommage à l’énergie débordante de la jeunesse, qui fait une place importante aux arts urbains, de la dance hiphop au roller et au VTT acrobatique, en passant par le graffiti. En rompant avec les productions précédentes de la compagnie, Nomade, Rain et Nebbia, le metteur en scène dit avoir voulu mettre la trame narrative de côté et laisser la place aux sports extrêmes et aux acrobaties surprenantes. Le résultat : un cocktail détonnant d’énergie sans cesse renouvelée, servi à merveille par une musique de Jean-Phi Goncalves et d’Alex Mc Mahon, et par un décor évolutif impressionnant et très bien exploité, fait d’éclairages et de projections vidéos, résultat d’une collaboration entre Robert Massicotte, Alexis Laurence, et l’éclairagiste Nicolas Descotaux.
La ville évolue sous nos yeux, pour se faire tour à tour insouciante et ludique, hostile et inquiétante, ou tendre et complice, mais toujours jeune et vibrante d’énergie. La ville de Jeannot Painchaud, est d’abord «lieu de rencontres, lieu de passages, lieu où les clans se confrontent, ou les liens d’amitié se tissent et ou les amours se font et se défont». Un lieu où affleurent l’indiviDualité et l’ iDentité. Un théâtre où chacun s’affirme, s’impose, ajoute son grain de sel, sans jamais nous laisser une seconde de répit. On en prend littéralement plein les yeux, et on retient bien souvent son souffle. Car iD oscille constamment entre la poésie des corps et de la danse, et les acrobaties les plus extrêmes, des contorsions loufoques et délirantes d’Emi Vauthey aux cascades ébouriffantes de Thibaut Philippe au vélo trial.
Le numéro d’ouverture est très beau, un «main à main» tendre et impressionnant entre Philippe Renaud et Justine Méthé-Crozat. Les têtes brûlées du cirque Eloize n’hésitent pas à prendre de la hauteur, pour nous faire trembler comme pour nous émouvoir, avec Emi Vauthey au tissu acrobatique, Manda Rydman au cerceau aérien, et une mention spéciale à Ryan Shinji Murray, pour ses équilibres périlleux. Nicolas Fortin et Hugo Ouellet-Côté jouent avec les rebonds pour produire un numéro de jonglerie enjoué et imaginatif. Lisa Eckert est à la roue Cyr, et Xuan Le aux patins à roues alignées, c’est à dire aux rollers pour ces francophones venus du froid. Tout ce petit monde dégage une énergie folle, rythmée par les danseurs urbains Melissa «Melly Mel» Flerangile, Baptiste Montassier, Forty Nguyen et Kone Thong Vongpraseuth. Le spectacle s’achève sur un numéro de trampomur ahurissant, création de Krzysztof Soroczynski, qui à lui seul vaut le détour. Le numéro de mat chinois de Fletcher Sanchez et de Victor de Abreu Olivera était malheureusement le grand absent de cette représentation.
Tonnerre d’applaudissement et standing ovation à l’arrivée, une réaction très favorable de la part du public du Colysée de Roubaix. Un public visiblement très impressionné par l’énergie communicative dégagée par les 16 trublions. Eloize – à prononcer «elwaz» – est un mot de patois acadien des îles-de-la-Madeleine, qui peut se traduire par «éclair de chaleur». Un nom qui prend tout son sens avec le spectacle iD, véritable explosion de son, de lumière, et de mouvement, qui vous maintient en haleine du début à la fin.
Jules